Activité bénévole depuis 2013
Une approche adaptée à la personne en situation de handicap
Au foyer occupationnel du Village santé Saint-Joseph, la trentaine de résidents ne manque pas d’activités.
C’est le cas, à l’atelier bois, conduit par Yannick Bard, menuisier de formation et éducateur technique spécialisé. « Depuis quatre ans, Jean-François Goisneau, apiculteur de Chaudron-en-Mauges, vient faire partager bénévolement sa passion du monde merveilleux des abeilles, explique l’éducateur.
Dès le début des rencontres, un projet est né, celui de créer un rucher. »
Pour le réaliser, ils ont commencé par aménager un espace clôturé. Puis, avec le concours de l’atelier jardin, mené par Cyril Charier, les résidents, par groupe de six et par roulement, ont planté des végétaux, afin de concevoir un environnement adapté et sécurisé.«
En parallèle, des ruches ont été fabriquées mais n’ont pas donné vraiment satisfaction, analyse l’apiculteur.
Elles comportaient le risque de se faire piquer, parce que placées à même le sol.
lors de ces deux dernières années, après étude et mise au point, « nous avons conçu deux ruches dites pyramides (une en service). Elles ont la particularité de faire rentrer et sortir les abeilles par un accès à 2,50 m de hauteur, explique le technicien. Cette adaptation technique limite le danger (c’était la recherche) et correspond aux normes du mobilier urbain. »
À travers ce projet, chaque résident a pu avancer à son rythme, tout en évoluant techniquement, grâce aux nombreuses séquences d’apprentissage.
De nombreux échanges avec Jean-François pour expliquer une apiculture naturelle se sont faits en parallèle.
« J’ai tenté, avec eux, une approche sur la vie des abeilles, leurs rythmes de vie. Des moments privilégiés, que j’ai passés auprès de ces jeunes adultes qui se sont soldés par une très belle récolte en juin, avec pas moins de 30 kg de miel. ».
« Ce travail demande une approche adaptée à la personne en situation de handicap, avec des supports pédagogiques appropriés, résume Yannick Bard. Des ruches sont aussi fabriquées par des personnes qui peuvent être extérieures à l’établissement, ce qui inscrit bien les résidents au cœur de la société dans une démarche citoyenne. »
Et de conclure : « Apprendre c’est vouloir progresser. Au bout de la patience, il y a le plaisir de voir sa réussite ; et là, en plus, il y a le bonheur de déguster son propre miel. »